Bibliographie
de Bernard ADAM
                         

LES BOUQUINS


L'ANALYSE DE LA VALEUR
Stimulant des ressources humaines

EME / ESF - Paris


ANIMER UNE ETUDE
ANALYSE DE LA VALEUR

Guide pratique des procédés
et des techniques efficaces
Collection "Formation Permanente en Sciences Humaines"
ESF éditeur - Paris



LES CONFERENCES

Congrès Analyse de la Valeur-1996
Comment faire de la R & D quand on est une PMI surchargée par le court terme ?

Congrès Européen 1998
du Management par la Valeur

Processus de résolution avec l'analyse fonctionnelle

SISQUAL 97
La qualité d'une base de solutions techniques par sa structure fonctionnelle

La qualité de l'information

Congrès AFAV 2000
La nouvelle innovation
LES ARTICLES


Revue La Valeur
La qualité de l'information


Revue Technologie
Le logiciel PAP-pss d'analyse fonctionnelle


La valeur d'un produit


Créer ses check-lists*


Revue Industrie et Techniques






Animer une étude analyse de la valeur
Guide pratique des procédés et des techniques efficaces


Collection FORMATION PERMANENTE EN SCIENCES HUMAINES - ESF Editeur - Paris


Animer une étude Analyse de la Valeur, oui mais comment ? Pourquoi des études connaissent-elles le succès, d'autres non ? Or, notre économie ne permet plus cet aléa.

Formateur et consultant en Analyse de la Valeur et en gestion, Bernard ADAM propose un style et des procédés d'animation d'études mis au point et validés avec succès au cours de quinze années de pratique. Avec ce livre, il propose un guide pratique et des bases d'animation,non seulement des sessions du groupe de travail mais également de l'ensemble de l'étude.

L'auteur décrit d'abord le déroulement d'une étude Analyse de la Valeur dans ses différentes phases d'information, d'analyse, de recherche créative et de formulations. Les spécificités Analyse de la Valeur d'utilisation des techniques de communications, de la dynamique de groupe, de la créativité et de l'organisation d'une étude sont indiquées avec des références aux techniques respectives. Les exercices complètent en outre les exposés par la mise en situation qu'il offre et le moyen de mesurer ses propres résultats avec ses nouveaux outils. Le lexique, enfin, affine la perception des concepts utilisés.

L'ouvrage de Bernard ADAM permettra aux dirigeants et aux promoteurs d'études Analyse de la Valeur de mieux positionner leurs études dans l'entreprise et dans le management. Il fournira aux animateurs un document de référence et de comparaison pour répondre aux questions qu'ils sont amenés à se poser.


SOMMAIRE

CONNAISSANCE DU PROBLEME          112 pages

EXPOSE 1 : POSITION DU PROBLEME
  Chapitre 1. Les spécificités de l'animation Analyse de la Valeur
  Chapitre 2. Aptitudes et compétences pour animer une étude AV
  Chapitre 3. Positions et missions de l'animateur AV
  Chapitre 4. L'animateur AV, pilote tous temps

EXPOSE 2 : METTRE EN PLACE UNE ETUDE ANALYSE DE LA VALEUR
  Chapitre 1. Organiser l'action avec le demandeur
  Chapitre 2. Positiçnner l'action dans l'entreprise
  Chapitre 3. Préparer les moyens de travail du groupe

EXPOSE 3 : L'ANIMATION DE GROUPE POUR L' AV
  Chapitre 1. La réalité du groupe
  Chapitre 2. Faire percevoir l'information au-delà du verbal
  Chapitre 3. Les jalons d'une véritable Analyse de la Valeur
  Chapitre 4. Entretenir l'animation par les comptes rendus de sessions

EXPOSE 4 : CONDUIRE L'ANALYSE FONCTIONNELLE
  Chapitre 1. L'approche transactionnelle du système sujet-environnement
  Chapitre 2. L'analyse de l'environnement
  Chapitre 3. L'analyse de la conception existante
  Chapitre 4. L'analyse des fonctions et des coûts

EXPOSE 5 : ANIMER LA RECHERCHE DE SOLUTIONS
  Chapitre 1. Utiliser des techniques de recherche systématiques et rationnelles
  Chapitre 2. Organiser la recherche desolutions
  Chapitre 3. Animer une recherche créative
  Chapitre 4. Evaluer et trier des idées en groupe

EXPOSE 6 : L' ANIMATION HORS SESSION D'UNE ETUDE
  Chapitre 1. Gérer et animer les travaux hors session
  Chapitre 2. Animer la mise en oeuvre des solutions du groupe AV
  Chapitre 3. Suivre les réalisations des solutions du groupe AV

CONCLUSION

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

LEXIQUE

INDEX


APPLICATIONS PRATIQUES        55 pages

EXERCICE 1. - Auto-évaluation
EXERCICE 2. - Le calendrier d'une étude Analyse de la Valeur
EXERCICE 3. - Entretiens entre siens
EXERCICE 4. - Le coût du téléphone
EXERCICE 5. - Au contact du groupe
EXERCICE 6. - Visualiser
EXERCICE 7. - Rédiger un compte rendu
EXERCICE 8. - Analyse fonctionnelle d'un tableau-papier
EXERCICE 9. - Créer ses check-lists
EXERCICE 10. - Toute ouïe
EXERCICE 11. - Evaluations en groupe
EXERCICE 12 - Formuler des prescriptions demise en oeuvre
EXERCICE 13. - Le menu du stage

CORRIGE DES EXERCICES

PLAN D'UN STAGE DE FORMATION A LA PRATIQUE DE L'AV

PROGRAMME D'AUTO-FORMATION








L' ANALYSE DE LA VALEUR
Stimulant des ressources humaines


Entreprise Moderne d'Edition / Editions Sociales Françaises (ESF) - Paris -          246 pages


Qu'est-ce que l'Analyse de la Valeur ? Quand et comment l'utilise-t-on ? Pourquoi certaines entreprises en tirent-elles profit, d'autres non ?

Formateur et consultant en Analyse de la Valeur et en gestion, Bernard ADAM a étudié les sources de l'efficacité de cette méthode de travail en groupe pluri-disciplinaire. Avec ce livre, il apporte des réponses nettes et pratiques aux questions que l'on peut se poser à ce sujet. Il expose les techniques clés qui caractérisent les études Analyse de la Valeur les plus bénéfiques et il montre pourquoi et comment cette forme de travail est tout à fait opérationnelle.

En effet, l'esprit Analyse de la Valeur facilite et stimule au sein de l'entreprise la conception, l'imagination et l'initiative. En outre, la formulation précise des étapes de travail et des moyens à utiliser : Analyse Fonctionnelle, techniques de créativité, etc., contribue à la nécessaire rigueur méthodologique.

De lecture aisée, cet ouvrage expose de manière claire et précise les principes de la méthode AV, ses techniques essentielles et les moyens de leurs utilisations (choix des modalités de mise en oeuvre, coordination, formations spécifiques...) et il donne les moyens d'une utilisation contrôlée de l'Analyse de la Valeur. De ce fait, il constitue un excellent outil de travail de base pour les dirigeants, les responsables et les pratiquants : promoteurs, animateurs et membres de groupes de travail.



SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE : Qu'est-ce que l'analyse de la valeur ?

Chapitre 1. - Approche globale de l'analyse de la valeur
     Le protocole analyse de la valeur
     L'esprit AV : ses nuances cruciales
            L'envie et la volonté. L'esprit d'équipe.
            Reconnaître l'intérêt de ses facultés subjectives. Accepter des aides méthodologiques
     Les principes de base
            Optimiser. Approche panoramique et concertation. Remonter à la fonction de service. Notion de valeur.
            Séparation et successivité de l'analyse et de la recherche de solutions. Rechercher des solutions nouvelles.
     Pourquoi une méthode ?
        L'image de l'Analyse de la Valeur. La synergie d'une méthode.


DEUXIEME PARTIE : La méthode Analyse de la Valeur

Chapitre 2. - Préliminaires à une action Analyse de la Valeur
    Préparation d'une action AV
          Choix du sujet et cadre de travail. Constitution de l'équipe AV
    Instruction de l'étude AV
          Finalité. Bases de travail. Réalisation.

Chapitre 3. - L' Analyse Fonctionnelle
     Finalité et étapes successives
     Diagramme d'environnement
     Analyse de l'environnement
            Place et but de l'analyse de l'environnement. Contenu. Réalisation.
     Bloc-diagramme
            Objectif du bloc-diagramme. Base d'établissement. Tracé. Exploitation.
     Formulation des fonctions
            Objectif et bases. Formulation des fonctions. Exploitation.
     Analyse des coûts
            Objectif et principes. Méthode de ventilation des coûts par fonction.
            Méthode du "moindre coût de fonction". Exploitation de l'analyse des coûts.
     Exploitation de l'analyse fonctionnelle
            Perception globale et affective. Orientation de la recherche.
            Management de l'étude AV. Eléments du Cahier des Charges fonctionnel.

Chapitre 4. - La recherche de solutions
    Principes et objectifs
            Efficacité et sécurité de la recherche. Valoriser notre inconscient.
            Deux processus antagonistes. Objectif des méthodes et techniques de recherche.
    Techniques de recherche de solutions
            Techniques rationnelles. Créativité, principes et techniques. Tris et évaluations.
    Pratique de la recherche de solutions
            Modalités d'utilisation des techniques. Progression et choix des techniques.
            Définition simultanée de la mise en oeuvre des solutions

Chapitre 5. - Exploitation de l'étude AV
     Présentation des solutions
            But et destination. Contenu et présentation. Forme et diffusion des solutions.
    Mise en oeuvre des solutions
            Décisions nécessaires et rôle AV. Moyens et actions AV pour la mise en oeuvre.
    Exploitation ultérieure des solutions
            Les solutions non retenues. Les dépôts de brevets. L'extension des applications.


TROISIEME PARTIE : Entreprise et méthodes évolutives

Chapitre 6. - La gestion des ressources AV
    A qui profite l'Analyse de la Valeur
            L'environnement de l'Analyse de la Valeur. Les bénéficiaires de l'AV.
            Qui décide d'une action AV ?
    Quand et comment utiliser l'Analyse de la Valeur
            Identification du besoin d'Analyse de la Valeur. Définition de la forme d'action optimale.
            Les formes praticables de l'Analyse de la Valeur. Les demandes extérieures.
    Pour pratiquer l'Analyse de la Valeur
            Processus d'implantation. Intégration et exploitation du nouveau savoir-faire.
            Le perfectionnement continu.

Chapitre 7. - La portée des principes AV
     Méthodes connexes à l'Analyse de la Valeur
            Conception pour un coût objectif (CCO/DTC).
            Le cahier des charges fonctionnel(CdCF). Coût global. Cercles de qualité.
     Domaines d'utilisation de l'Analyse de la Valeur
            Réduction des coûts et AV administrative.
            Recherche et définition de produits, systèmes, services.
            Achats. Management. Développement de programmes.
     L'Analyse de la Valeur, fer de lance du management
            L'Analyse de la Valeur vecteur de l'esprit d'entreprise.
            Accroître la capacité de résolution de problèmes.

Chapitre 8. - Extrapolation non utopique
            Des méthodes de management humaniste. Participation et concertation.
            La génération du profit et son usage concerté. Un système divergent favorable.

Recommandations


ANNEXES

Annexe 1 - Plans types de documents
           Dossier d'analyse
           Compte rendu de session de groupe de travail AV
           Rapport de synthèse

Annexe 2 - Bref historique de l'Analyse de la Valeur

Annexe 3 - Exemples de sujets d'études AV et gains obtenus
BIBLIOGRAPHIE

INDEX des mots clés et références











CONFERENCE AU CONGRES AFAV - 1996











CONFERENCE AU CONGRES EUROPEEN - 1998














CONFERENCE AU














CONFERENCE AU CONGRES AFAV - 2000


La NOUVELLE INNOVATION



ABSTRACT


L'innovation est toujours une ressource des entreprises et des individus pour atteindre leurs objecifs : Les entreprises qui "réussisent" sont innovantes. En tant que moyen de satisfaire des besoins, de quelle innovation avons-nous besoin ? Comment innover plus, mieux et plus vite ?

L'innovation permet d'ouvrir des marchés avec de nouveaux services et de mieux satisfaire des besoins et aux moindres coûts. Elle est dans la façon de satisfaire les besoins plutôt que par la nouveauté des moyens technologiques utilisés. L'innovation réussie est rapide et payante. Elle est concrète et matérielle : C'est un produit ou un service opérationnel pour des buts et/ou dans des contexes nouveaux.

Et en amont de l'innovation technologique, il y a de l'innovation aussi dans nos systèmes de résolution. L'innovation est opérationnelle en produisant des biens. La créativité est fonctionnelle en étant ciblée sur "ce qui est utile". L'analyse fonctionnelle formalise notre bons sens pour son maintien jusque dans des résolutions complexes.

Tout est transfert technologique ou plutôt transfert d'idées, transposition de services, réitération de fonctions dans un domaine nouveau.

Les NTIC, CAO, GPAO, etc permettent de concentrer l'intervention humaine sur les opérations créatives : La conception, terrain d'émergence de l'innovation. Mécaniser les automatismes de pensée libère l'esprit pour innover. Activons cette liberté avec les technologies de production : Cannibaliser le patrimoine des réalisations antérieures avec les moyens du 21ème siècle .

Un système documentaire structuré sur les critères fonctionnels offre les matériaux pour passer du besoin (CdC) à la satisfaction (solution). Pour concilier rapidité et sécurité, la combinatoire innovante de réalisations antérieures crée du nouveau avec des "morceaux" déjà produits dans d'autres contextes. La validation du résultat est fiable, argumentée et notoire.

Les nouvelles réalisations innovantes seront construites avec des matériaux éprouvés. La nouvelle innovation est dans et avec la mise en oeuvre de systèmes Hommes-machines créatifs.



Introduction


L'homo-sapiens-sapiens existe depuis des centaines de millions d'années. Il a continuellement innové. C'est ce qui a, non seulement assuré sa pérénité mais a fait sa suprématie sur terre. Aujourd'hui, et à notre échelle des temps (années / millions d'années), l'innovation est toujours considérée comme un gage de pérénité et une ressource pour réussir.


Figure 1


Dans notre système économique, les buts des entreprises et de leurs acteurs, sont traduits en termes d'objectifs commerciaux et financiers. L'innovation est toujours une ressource des entreprises et des individus pour atteindre leurs objectifs. Les exemples en sont nombreux et convaincants : Les entreprises qui "réussisent" sont innovantes.

Sur le plan individuel, il en est de même. Accentué par la rapidité de l'évolution technologique et des moeurs, le décalage entre les solutions d'aujourd'hui et celles d'hier est important : Les solutions performantes se détachent nettement de celles du passé. L'exigence et la complexité croissantes des questions posées, ne permettent pas de "resservir" des solutions "réchauffées" ! Même ce qui est considéré comme de l'adaptation réclame de la créativité pour être compétitif.

L'innovation est dans la nature humaine. Ses fruits ont donné à l'Homme son pouvoir. La compétitivité économique se joue aussi avec cette arme.

L'innovation est un MOYEN et non plus une fin. Ce moyen fait partie des réponses à un BESOIN.



De quelle innovation a-t-on besoin ?

A notre échelle de temps, on ne peut compter sur un accroîssement biologique de l'intelligence humaine. Mais celle (l'intelligence) dont on dispose peut toujours être mieux utilisée. L'innovation est un moyen d'atteindre des objectifs économiques et personnels, perfectionnons ce moyen, cet outil : Comment innover plus, mieux et plus vite ? En tant que moyen de satisfaire des besoins, de quelle innovation avons-nous besoin ?
En contrepartie, l'innovation est toujours associée à l'idée de risque. Cette hantise des entreprises (et des clients) pousse à reconduire ce qui à déjà "marché". Alors comment faire du nouveau avec du "déjà fait" ?

Figure 2 : Le beurre et l'argent du beurre

En amont de l'innovation technologique, n'y a-t-il pas aussi des innovations possibles dans nos systèmes de résolution ? Des modalités nouvelles de traitement de nos ressources latentes permettent d'obtenir des résultats plus performants. Au même titre qu'un engin de levage accroît le pouvoir individuel de manutention, une démarche, une méthode, un formalisme et des outils méthodologiques accroîtssent notre puissance et en particulier notre capacité d'innovation.

Sur le plan opérationnel, notre besoin d'innovation découle d'intentions explicites sur deux plans :
     - ouvrir des marchés avec des produits et services innovants
     - réduire les coûts des productions par des moyens nouveaux
Une innovation rentable est rarement une nouveauté qu'il faut promouvoir auprès d'un marché. Ce moyen industriel et commercial doit s'intégrer dans un style économique :

Rapidité - Productivité - Fiabilité


Deux domaines d'innovation sont économiquement porteurs :
   - Les produits (au sens large du terme) innovants par les services nouveaux qu'ils apportent (pour ouvrir de nouveaux marchés)
   - L'innovation en production dans la conception des produit ET dans les process de fabrication (principalement pour son effet de réduction des coûts)

Ces deux domaines sont toujours conjoints : La reconception d'un produit, même à des fins d'économies, inclue toujours une évolution de ses services et un produit ou service innovant est généralement optimisé sur son coût d'obtention.

L'innovation est présente à différents niveaux de globalité :
   - Au niveau global, les besoins satisfaits peuvent être nouveaux. C'est plus souvent la façon de les satisfaire qui est nouvelle ou le contexte dans lequel ils sont satisfaits (traitement de textes, téléphone portable, etc). La nouveauté est dans le SERVICE apporté, nouveau par sa nature ou par son CONTEXTE.

Exemple : Le chasseur de sationnement. Il dépose l'automobiliste et gare sa voiture. L'automobiliste prend un "chasseur" sur son chemin. Il descend à sa destination et le "chasseur" gare la voiture (stationnement où parking proche). Appelé par téléphone (portable) depuis la voiture, les "chasseurs" sont dans les rues et fonctionnent comme des coursiers ou attendent à une station de taxi bien placée. Après stationnement du véhicule, le "chasseur" rapporte les clés à l'automobiliste (point de dépôt) ou vient le chercher à son appel (comme un taxi).

    - Au niveau constitutif du produit "prestataire du service" (produit ou service) ses constituants et leurs interactions peuvent être aménagés de façon innovante. Plusieurs niveaux, des sous-ensembles aux composants, sont concernés. Ces niveaux incluent aussi les processus d'obtention qui peuvent être innovants tout en aboutissant à un même produit final.

Exemple : Quartz piezzo-électrique + Diodes électro-luminescentes + Chaussure de tennis = Une chaussure lumineuse : Elle émet des éclats lumineux en courant avec. (Un circuit imprimé avec quartz et diodes LCD surmoulés dans le talon - L'effort du pieds déforme le quartz qui produit l'énergie pour la diode électroluminescente)

Pour la première approche "SERVICE", l'innovation est dans l'association de nouveaux SERVICES à des BESOINS : Le raisonnement fonctionnel y est pratique :
    - par son pragmatisme de directement se référer à la satisfaction du BESOIN (et des contraintes)
Le principe est celui de la "qualité" étendu à tous les bénéficiaires du produit
    - par son approche interactive "Sujet-environnement" qui explicite en détail les impacts de l'un sur l'autre (Produit <=> Contexte)
    - son formalisme sobre et net d'expression des FONCTIONS de SERVICE* avec ses critères (actions désirées) et les CONTRAINTES* (actions subies).

Tout un chacun procède plus ou moins implicitement de la sorte : C'est du bon sens. Le formalisme guide la démarche et clarifie la perception du sens des mots : L'émergence des idées, dans les esprits ainsi informés, est plus rapide et les solutions sont plus performantes. Il s'agit, ici, de l'analyse fonctionnelle externe. Elle sert à développer un produit ou à établir un cahier des charges (qui sera fonctionnel).

Ce sont donc, d'une part, l'originalité du jeu de fonctions de service et/ou, d'autre part, le fait d'être assumées dans un environnement où elles ne l'étaient pas, qui sont innovants.

Pour la "CONCEPTION" ou re-conception à des fins économiques, c'est dans la constitution du produit que l'innovation sera profitable. Là encore le raisonnement fonctionnel (interactif) est pratique :
    - l'arborescence des fonctions guide et visualise une succession de résolutions en termes de "moyens" d'assumer les fonctions de services. Ces "moyens" sont une combinaison d'actions qui assume la fonction précédente (un rang plus globale). Chaque action est elle-même exprimée en terme de fonction (que l'on dira "technique").
    - la visualisation du réseau de sous-ensembles par leurs interactions (bloc-diagramme et fonctions techniques) donne un support et des repères pour l'epression de l'expérience "métier" et de la "mémoire d'entreprise".

Les diverses combinaisons d'actions qui assument les fonctions de service sont un domaine d'innovation sans limite (théorique). La limitation en est essentiellement la spécificité du CONTEXTE (qui se manifeste en termes de contraintes).


figure 3 : La combinatoire innovante

Dans les deux cas, l'innovation est dans la façon de satisfaire les besoins plutôt que par la nouveauté des moyens technologiques. Ceux-ci, nombreux et en perpétuel développement, apportent leurs "moyens" à l'innovation. Besoins initiaux (cahier des charges) ou besoins techniques (conception) pour assumer les fonctions de service puis des fonctions techniques, le raisonnement est itératif jusqu'au composant, c'est-à-dire, jusqu'au constituant dont l'étude n'est pas nécessaire (il s'achète ou on l'a déjà fait).

Cette démarche ouvre tous les transferts technologiques et l'usage de bibliothèques de solutions :

    - La modélisation fonctionnelle facilite le tansfert technologique surtout si des fonctions de service sont bien caractérisées. Le rapprochement de BESOINS (d'après un CdC) avec les fonctions de réalisations antérieures (sous-ensembles ou modules), sélectionnera les dossiers à ressortir de la bibliothèque. La gestion documentaire informatique accélère encore le procédé.

    - Nouvelle forme de "semi-ouvrés" les composants (modules) stockés en bibliothèque peuvent être plus ou moins élaborés. Cette réutilisation des solutions déjà réalisées, mais dans un contexte nouveau, est à la fois une innovation et une sécurité : Non seulement on peut le faire, mais on l'a déjà fait ! Le coût et la rapidité de développement en bénéficient. Les moyens documentaires, informatiques et autres mémoires d'entreprise, sont mûrs pour prolonger une innovation au niveau technique et de fabrication.



La créativité fonctionnelle

Un principe (fondamental) de la créativité est de commencer par s'éloigner de son problème pour résoudre son principe (actif) : Ne conserver en tête que les données essentielles et s'écarquiller les yeux sur l'objectif.



Figure 4 : La distanciation contrôlée

La modélisation fonctionnelle transporte dans l'espace abstrait de l'imaginaire, avec le bagage des fonctions de service et des obligations du contexte (contraintes*). Le formalisme fonctionnel avec l'expression fonctionnelle du besoin*, les interactions Sujet-environnement* etc, est idéal pour libérer l'esprit en ne conservant en mémoire que l'essentiel du sujet :
    - L'expression fonctionnelle (AF externe) est "neutre" sur le plan technologique : D'où une ouverture aux transferts technologiques.
    - La reconduction de solutions dans de nouveaux contextes réclame la maîtrise du système "Produit - Environnement" : La démarche interactive de l'AF externe est complète sur ce plan.
    - La combinatoire crée des interfaces nouvelles : L'AF interne les visualise pour les gérer techniquement et économiquement.

Le seul fait d'exprimer une fonction en termes litéraux motive la créativité : Sa traduction en terme technique propre à une application constitue un acte de créativité.

Exemple de problème : La fonction à assumer est : Alimenter en électricité le rotor d'un gyroscope sur coussins d'air (plate-forme d'inertie) Reformulé en : Fournir de l'énergie à un mobile en lévitation : On l'éclaire !

Est-ce de l'innovation ou du transfert technologique (espace - vase clos) : Peu importe, l'idée est là.

L'expression de la fonction fait identifier l'essentiel de "l'action efficace" c'est-à-dire, la caractéristique de l'action (critère) qui causera l'effet désiré (résultat qui satisfait le besoin). Pour exprimer cette relation de "cause à effet" il suffit de s'exprimer simplement mais précisément : Trouver les bons mots. Les ressources sémantiques de la langue (surtout française, cocorico !) sont suffisantes dans bien des cas pour faire émerger les idées qui deviendront des solutions.

Le choix des "bons mots" suit quelques règles de hiérarchie sémantique et le respect de la syntaxe guide et valide l'obtention d'une phrase (l'exprimant) qui possède bien le sens désiré (l'exprimé).

Notre culture cartésienne réclame la validation des résultats par une argumentation. C'est à ce moment que la créativité ou l'innovation s'avère pertinente ou farfelue. Et plus la proposition est innovante plus elle apparaît suspecte. La préparation fonctionnelle de la recherche de solution offre là un outil particulièrement utile en temps et en fiabilité. L'analyse interactive du "Système sujet-environnement" et l'expression complète des fonctions de service (avec critères et niveaux) donnent :
    - une perception "au delà des mots" du problème à résoudre, globale, quantifiée et dans ses nuances
    - des références explicites et précises (critères et niveaux) pour valider les solutions.


figure 5 : Processus de conception

D'une part, la préparation fonctionnelle de la créativité rend les séances de travail plus productives d'idées, et d'idées plus pertinentes (taux de voies de solutions à explorer). D'autre part, elle fournit une formulation nette des arguments de validation des solutions.

De plus, le choix de la solution est en deux temps :
    1 - sélection des solutions répondant aux besoins et respectant les contraintes : elle sont toutes "validées"
    2 - choix de la plus avantageuse pour son coût, son délai d'obtention ou autres critères d'optimisation. Et on sait dire POUR QUOI on a choisi celle là.

La synergie de ce "Système de résolution" le rend plus avantageux que de plonger sur une idée (la première venue ou celle classique) que l'on s'efforce ensuite de faire marcher !



L'expression du génie humain

L'innovation a toujours été perçue comme le fruit du génie humain, que la nouveauté soit une réalisation nouvelle ou que ce soit son usage. Aujourd'hui, il est génial de rendre moins coûteuses des technologies de pointes. L'apport est alors sur le plan économique et pour le producteur et le consommateur en profite aussi.

Déjà auteur de réalisations matérielles nombreuses, l'humain créatif va pouvoir innover plus vite et sur plusieurs plans :
    - Réutiliser des réalisations déjà produites : Valoriser la "mémoire d'entreprise"
    - Générer des synergies entre les services fournis (nouvelle combinaison de fonctions de services),
    - Adapter des services à de nouveaux contextes (Satisfaction dans de nouveaux environnements),

Ce génie est encore plus productif en s'appliquant au bon endroit : La conception. Les machines taillent les pièces, l'ordinateur les a dessinées. Mais il faut l'Homme pour définir ce que ces machinent réalisent. Cette définition "humaine" est au niveau conceptuel. Et l'analyse fonctionnelle (AF) fait partie des outils de l'esprit humain. Au premier degré, c'est du bon sens. Au degré industriel, c'est du "raisonnement fonctionnel" !

L'innovation serait-elle le privilège de l'artiste ? Les plus grands artistes se sont toujours appuyés sur d'énormes quantités de techniques et dans le respect de règles et de contraintes. La maîtrise des techniques et le respect des contraintes n'empêchent donc pas l'innovation : Les techniques sont des ressources, les contraintes stimulent l'innovation.

La complexité de la matière et de ses lois offre à l'innovation un terrain de jeu infini. Plus le terrain est vaste et compliqué, plus il y a d'itinéraires pour satisfaise ses besoins. Pour que le génie humain se manifeste, il faut l'appeller : Circonscrire le travail besogneux et se mettre en condition pour réellement créer.


Figure 6 : Pour une résolution innovante

De plus en plus de technologies et de matériels allègent les travaux besogneux et doivent être exploités dans ce sens. Dans les entreprises, la mise en place de "systèmes" étudie l'interface Homme-machine. La répartition des tâches (entre l'homme et les machines) se veut les distribuer pour un maximum de productivité. Le meilleur résultat sera obtenu en donnant à l'homme des tâches de synthèse avec des moyens d'information et d'expression qui les favorisent.

Les moyens d'information sont très développés. Leur adéquation à cet usage "innovant" est dans leur choix et dans leur forme :
    - Complétude de l'information pour une appréhension globale du sujet et de son environnement immédiat (méta-système ou "première couronne de banlieu")
    - Information jusqu'au degré de détail qui est traité et hiérarchisée par niveaux pour des résolutions successives, aussi, par niveaux
    - Au delà de l'information nécessaire (minimum vital), sentir l'information utile pour résoudre mieux (plus vite, moins cher, etc)

Les moyens d'expression sont, au niveau fonctionnel, essentiellement le language. donnons-nous la peine de nous en servir plus :
    - Choix du vocabulaire ajusté au degré de spécificité. Eviter le terme trop générique qui n'apporte pas assez et le terme trop spécifique qui est restrictif, voire faux
    - Respect de la syntaxe pour valider la clarté de nos idées et de nos perceptions : "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" (Boileau).

Le seul fait de penser à "gérer" ces moyens et d'en connaître l'influence sur la "productivité intellectuelle" permet d'optimiser son activité, d'accoître ses ambitions et d'obtenir plus de satisfactions personnelles et professionnelles.



Une bibliothèque de solution indexée "fonctions/environnement"


Aujourd'hui, l'information pèse plus lourd que la matière quelle façonne. Une conception n'est plus une construction avec des matériaux mais un assemblage de composants. Le degré d'élaboration des composants est de plus en plus élevé et c'est une source de profits. Ces composants sont tellement nombreux que tout un chacun est tenté de ne mémoriser que ses "composants habituels".

Le stockage de solutions à des sous-problèmes, comme dans un catalogue (informatique) de composant permet de concentrer l'action de conception sur le choix et la combinaison de solutions déjà éprouvées.

La reconstitution de produits à partir de modules prédéfinis ou "sur étagère" n'est pas nouvelle. Mais la recherche des modules :
    - directement à partir d'un CdCF et de ses fonctions de services
    - et par recherche documentaire sur des critères fonctionnels,
est, encore aujourd'hui, une nouveauté. Bien que souhaîté ce mode de réponse à un appel d'offre, par exemple, est rare et son réel fonctionnement est une innovation en soi.


figure 7 : Equipement de résolution

Les moyens technologiques sont là :
    - La gestion documentaire avec ses logiciels et des disques durs énormes
    - La modularité de beaucoup d'appareils et d'équipements
    - Des logiciels de spécification fonctionnelle et CdCf (dont PAP-pss)(2)
    - Des logiciels de CAO capables de paramétrer et de raccorder des "morceaux" automatiquement
Mais si les "morceaux" ne sont pas trouvables à partir de critères fonctionnels, la pompe ne peut pas fonctionner !



La productivité du XXIè siècle

La productivité des machines a augmenté avec la mécanisation. La réflexion humaine ne fonctionne pas pareil ! La "mécanisation" d'une étude peut être vue comme l'acquisition d'automatismes de pensée, d'habitudes de solutions, etc. Mais le plus efficace est le suivi de méthode.

La pensée présente la particularité de pouvoir, à la fois se "mécaniser" et continuer à exprimer sa liberté d'imagination et même avec encore plus d'étendue. Ce qui se "mécanise" est la formulation matérielle des concepts imaginés. Mais l'émergence des concepts reste libre : Et ce sont les concepts qui possèdent l'innovation.

Si le 20ème siècle a tiré son accroîssement de productivité du développement technologique, on peut penser que s'y ajoutera, au 21ème siècle, un accroîssement de la capacité de conception. C'est une question d'outils méthodologiques pour "mécaniser" les tâches les moins nobles de la pensée et amplifier celles qui font déjà le génie des hommes.

Le formalisme de l'analyse fonctionnelle "Action X du sujet sur E (dans l'environnement)" caractérise le sujet par le "service" qu'il fournit, mais sans le décrire (définition technique non engagée), :

Application de X / (Etat initial avec des BESOINS) = (Etat final SATISFAIT)


    - C'est la désignation pragmatique pure d'une entité : Ce qu'elle fait. (et non pas "ce qu'elle est").
Sa formulation fonctionnelle par le jeu de ses fonctions de service, la raccorde directement à sa "raison d'être" : Ce que l'on attend d'elle.
    - C'est aussi un mode de raisonnement pratique comme l'algèbre qui fait "manipuler" l'inconnue X comme si elle existait déjà (1). Ce pseudo-matérialisme facilite la résolution et accroît la fiabilité des analyses prévisionnelles.

Notre esprit se focalise plutôt sur des objets que sur des actions. Or les objets que nous concevons (pour l'industrie) sont faits pour servir donc pour leurs actions.

L'innovation se concrétise par la nouvelle désignation qui a, pourtant, des caractéristiques (actions et compatibilités) identiques (mêmes fonctions de service, critères, niveaux et environnement analogue). L'expression fonctionnelle (des besoins ou des fonctions) offre un pont à la pensée pour faire des transferts technologiques.

Exemple : Des salades sous cloches à la cultures sur film Fonction commune : Accélérer la croissance de plantes par l'effet de serre Contexte commun : En pleine terre pendant 2 à 3 mois de pousse Innovations : Matériau plastique (coût faible) + pose mécanisée (grandes surfaces)


figure 8

Le centrage de l'action humaine sur "la conception fonctionnelle" est complété par la CAO pour son prolongement "matériel" avec la gestion documentaire. C'est une exploitation des technologies de l'information qui ne sont pas seulement faites pour remplacer des placard bourrés de papiers. Cette "répartition des tâches" dans la complémentarité Homme-machine est dans le sens de l'évolution. C'est un facteur de rentabilité de cette évolution.



Conclusion
En tant que "moyen", l'innovation a pour objet la conception d'une fourniture. Elle a pour sujet, les systèmes d'entreprises. Ses caractéristiques ne suffisent pas, c'est sa mise en oeuvre qui produit les résultats ! Cette mise en oeuvre est conduite et fiabilisée par la démarche fonctionnelle.

Evidente dans ses principes, la démarche fonctionnelle est délicate à respecter dans la pratique : L'urgence est l'alibi des entorses aux règles de l'art, la multiplicité des facteurs influents brouille les cartes. L'AF correspond aux besoins (pragmatiques et pressés) de notre économie. Elle guide et motive l'innovation avec son formalisme. Son esprit suscite l'innovation. Sa démarche ouvre la créativité. Ses techniques valorisent les savoir-faire.

L'innovation peut être à tous les niveaux de résolution. "Rien ne se créé, rien ne se perd, tout se transforme". C'est la transformation qui peut être innovante.



* Lexique :
Fonction de service : Action désirée du sujet sur son environnement Expression fonctionnelle du besoin : Définition des actions (ou de leurs résultat) qui satisfont le besoin

Contrainte : Impact de l'environnement que doit supporter le sujet (étudié). Elle est toujours associable à une action dommageable, de l'environnement sur le sujet. C'est généralement une restriction de la liberté de conception du sujet.

Critères d'appréciation : Critères sur lesquels juger (notoirement) si la fonction est assumée ou non.
C'est l'expression de l'essentiel en termes pragmatiques.

Interaction Sujet-environnement : Chacune des actions simples (physiques,élémentaire) et directes (sans intermédiaire) de l'un sur l'autre

(1) Pour la même raison, la définition fonctionnelle d'un équipement permet de l'intégrer dans un ensemble et de gérer les interfaces, sans expliciter sa conception matérielle (définition interne). En "sens inverse" l'éclatement d'un projet en sous-ensemble définit les sous-ensembles par des cahiers de charges fonctionnels (définition externe).

(2) PAP-pss : Logiciel de spécification fonctionnelle et de rédaction de Cahiers des Charges (fonctionnel). Développé par l’auteur et la Société informatique INTECH. Conforme aux normes Afnor X50-100 et X50-151 sur l’AF et le CdCF. Présenté sur Internet : http://adam.mcc.free.fr/



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